Ignorer la rouille jaune entraîne une perte de récoltes céréalières et une propagation accrue de l'infection. Les semences infectées peuvent se manifester dans une région exempte du phytopathogène et infecter des champs propres. La lutte contre la rouille jaune, ou rayée (nom populaire), est menée de manière globale, avec une attention particulière portée aux mesures préventives.
Description de la maladie
Une maladie infectieuse dangereuse des céréales, dont l'agent causal est le basidiomycète Puccinia striiformis West, ne parasite que les plantes vivantes, car elle nécessite des molécules d'eau pour se développer.
Ce type de rouille touche toutes les céréales : seigle, orge, blé, avoine. Les sources de propagation sont les mauvaises herbes, qui sont également sensibles à la maladie : agropyre, agropyre, herbe hérisson, brome.
Le pathogène Puccinia striiformis se développe en deux étapes :
Forme biologique | Spore | Structure | Couleur | Forme, taille | Signification |
Urédospores |
Unicellulaire |
Jaune vif |
sphérique, 15-20 µ |
Spores d'été : principal distributeur produisant de nouvelles spores | |
Télospores |
Bicellulaire, à pattes courtes |
Marron foncé |
Allongé, en forme de club, 30*57*15-24 µ |
Conflits hivernaux :
Dans cet état, les espèces tolèrent des conditions météorologiques défavorables |
Le mycélium survit à l'hiver sur les cultures d'hiver et les céréales sauvages, forme une sporulation active au printemps et constitue une réserve de phytopathogènes pour l'année suivante. Les spores commencent à germer à +1, la température optimale de « confort » pour le développement de la rouille jaune est de +11...+13 ⁰C, l'humidité relative de l'air est de 95 à 100 %. Pucinia se sent particulièrement à l'aise pendant la saison printanière froide et pluvieuse et lors de pluies prolongées pendant l'épiaison.
Distribution géographique
La rouille jaune est répandue et endommage les cultures dans de nombreux pays. Selon les indications climatiques, les conditions météorologiques en Europe, en Afrique du Nord, sur les continents américains et en Australie sont propices à sa propagation à 70 %. En Russie, la maladie a été enregistrée dans la zone des Terres non noires, dans les régions alpines et montagneuses fraîches du Caucase et de Transcaucasie. Les régions du territoire de l'Altaï et de l'Asie centrale en souffrent.
Symptômes de la rouille jaune sur les cultures céréalières
Puccinia striiformis affecte tous les organes végétatifs des plantes. Les feuilles inférieures sont les premières à souffrir.Les signes sont l’apparition d’uredopustules longitudinales en forme de ligne, de couleur jaune citron. Dans certaines régions de Russie, l'agent pathogène se manifeste physiologiquement par une couleur brun-jaune.
Note! C'est le motif en pointillés et l'allongement qui distinguent la rouille jaune de la rouille brune des feuilles, dont les spores sont dispersées et regroupées.
Dans le grain, le champignon s'installe dans les tissus de la coque du fruit, autour de l'embryon, soulevant légèrement l'épiderme. Pendant la période de maturité laiteuse et cireuse, même les arêtes et les écailles des épillets jaunissent. Le champ atteint paraît jaune, les feuilles inférieures sont ratatinées et tombent. Après un certain temps, des télétopustules brunes, presque noires, apparaissent sous l'épiderme.
Méthodes de combat
Dès les premiers signes d'infection des céréales par la rouille, celles-ci sont immédiatement traitées avec des fongicides de la classe des strobilurines, des triazoles et des benzimidazoles. Ces médicaments protègent et traitent la plante, éradiquent les spores et le mycélium du champignon. Au cours de la saison, 2 traitements seront nécessaires, l'efficacité dépend du degré de dommage, de la concentration de la solution et du nombre de cultures infectées par l'agent pathogène. Parmi les mesures agrotechniques utilisées :
- alimentation printanière des cultures d'hiver avec des préparations de phosphore et de potassium;
- hersage de printemps;
- rotation des cultures;
- labour profond du sol.
Assurez-vous de procéder à un déchaumage afin de détruire les mauvaises herbes porteuses d'urédomycélie et d'urédospores.
Conséquences possibles
Le danger des maladies fongiques réside dans la perturbation des processus biologiques naturels des cultures :
- les pustules prennent de la place sur les organes végétatifs, la zone impliquée dans la photosynthèse diminue ;
- les processus métaboliques diminuent;
- l'évaporation de l'humidité de la partie foliaire augmente, la plante se déshydrate ;
- la résistance à la sécheresse diminue ;
- la résistance au gel des cultures céréalières est faible ;
- le grain n'est pas versé;
- les organes végétatifs deviennent fragiles et tombent.
La prévention
Les mesures préventives comprennent :
- lutter contre les sources de rouille jaune : mauvaises herbes, charognes ;
- contrôle de la teneur en azote des cultures (l'introduction de fortes doses favorise le développement de phytopathogènes) ;
- le renforcement des membranes cellulaires des plantes cultivées, l'augmentation de l'immunité et l'augmentation du protoplasme sont obtenus grâce à l'application printanière de composants phosphore-potassium ;
- culture de variétés zonées résistantes à la rouille.
La rouille jaune est un représentant unique de l'espèce, qui se transmet par le stock de semences ; le risque d'infection par le champignon est élevé. Le traitement des semences avec des fongicides dans les fermes semencières est une mesure obligatoire qui neutralise les risques de propagation d'une maladie dangereuse des cultures céréalières.